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N°20/10 – Du 17 au 21 mai 2010

L’actualité de la semaine
    Marchés : Les marchés restent très fébriles, avec des           consommation des ménages pour le mois d’avril, ainsi que
réactions épidermiques à la moindre rumeur comme celle              l’enquête de confiance des consommateurs du Conference
qui a circulé au cours de la semaine au sujet d’une sortie          Board pour le mois de mai retiendront également toute notre
de la Grèce de la zone euro. Les faits n’aident pas non plus.       attention. Les révisions en deuxième estimation de la
La décision unilatérale de l’Allemagne d’interdire certaines        croissance au premier trimestre 2010 devraient être mineures.
opérations de ventes à découvert (notamment sur les dettes
des Etats de la zone euro, et les CDS souverains) témoigne
                                                                        UEM : En zone euro, les estimations préliminaires des
du faible degré de concertation au sein de la zone, de quoi
                                                                    indices PMI ont légèrement baissé au mois de mai. Pour le
nourrir davantage la défiance des investisseurs. Les bourses
                                                                    moment, l’impact des récentes turbulences financières sur
ont logiquement accusé le coup et l’euro a touché de
                                                                    le moral des directeurs d’achat en zone euro reste
nouveaux points bas avant de rebondir vendredi (autour
                                                                    globalement assez limité. Toutefois, les résultats des
des 1,25 contre le dollar) face aux rumeurs persistantes
                                                                    enquêtes allemandes semblent avoir été plus touchés par
d’une intervention concertée des banques centrales
                                                                    les événements récents. Bien que les agents soient plutôt
(cf. page 2). Les marchés obligataires continuent de super-
                                                                    optimistes sur la conjoncture actuelle en Allemagne, leurs
former avec le retour sur le devant de la scène du thème de la
                                                                    anticipations sur l’évolution future de l’activité se sont
déflation. Les rendements obligataires américains et des pays
                                                                    nettement dégradées. Par ailleurs, cette semaine, l’inflation
« core » de la zone euro ont nettement reflué (3,18 % pour le
                                                                    annuelle a été confirmée à 1,5 % a/a en avril (après 1,4 %
dix ans américain et 2,66 % pour le Bund allemand). Les
                                                                    en mars). Cependant, l’inflation sous-jacente a ralenti
interventions de la BCE ont, quant à elles, permis de dégonfler
                                                                    fortement, atteignant un nouveau point bas historique (à
les primes de risque sur les obligations des Etats-membres de
                                                                    0,8 % a/a). La semaine conjoncturelle à venir sera
la zone euro financièrement fragiles. La nouvelle réunion des
                                                                    majoritairement française avec la publication des
ministres des Finances de l'Union européenne, qui a lieu ce
                                                                    enquêtes INSEE, ainsi que la consommation des
vendredi, suscite attentes et inquiétudes compte tenu de leur
                                                                    ménages en produit manufacturés (cf. page 4).
difficulté à s’entendre sur le modus operandi du plan de soutien
massif de 750 Mds € annoncé le week-end dernier.
                                                                       Royaume-Uni : Les minutes de la réunion de la BoE du
                                                                    mois de mai, publiées cette semaine, ont révélé des
   Etats-Unis : L’inflation (plus précisément sa faiblesse)
                                                                    craintes liées à la crise de dette souveraine en zone euro et
ressort comme le thème central de la semaine (cf. page 3).
                                                                    aux perspectives de consolidation budgétaire. Le statu quo
Le nouveau jeu de prévision de la Fed qui a accompagné les
                                                                    sur le taux directeur et le QE avait été voté à
minutes du FOMC des 27-28 avril révèle en effet un scénario
                                                                    l’unanimité. Malgré une inflation supérieure à la cible en
de croissance légèrement revu en hausse pour 2010 mais
                                                                    2010, la BoE reste confiante dans son scénario central de
aussi, et plus intéressant, des prévisions d’inflation significa-
                                                                    rechute de l’inflation à moyen terme (cf. page 5).
tivement revues en baisse de 2010 à 2012. Notre scénario d’un
statu quo sur les taux prolongé jusqu’au début de l’année
prochaine s’en trouve conforté. De plus, les chiffres d’inflation                      Thème vidéo de la semaine :
pour le mois d’avril ont surpris à la baisse : recul de 0,1 % sur                Zone euro : le gouvernail a un peu de jeu,
le mois de l’indice total des prix à la consommation et                                   mais la barre tient bon
progression de seulement 0,05 % de l’indice sous-jacent.
L’inflation sous-jacente ralentit à 0,9 % en glissement annuel,
un plus bas depuis quarante-quatre ans. Côté données                                  Zone euro : climat des affaires
                                                                       Points
d’activité, elles ont été mitigées. Les mises en chantier ont
                                                                       65
surpris à la hausse (avec un bond de 5,8 % sur le mois d’avril)                             Expansion
mais les permis de construire ont chuté bien plus qu’attendu           60
(de 11,5 % sur le mois), la faute probablement à l’expiration, le      55
30 avril, du crédit d’impôt aux primo et secondo-accédants. Ce
recul a pesé sur l’indicateur composite avancé du Conference           50
Board, qui affiche une baisse de 0,1 % sur le mois d’avril, la         45
première depuis mars 2009 et le signe précurseur d’un                  40                                 Contraction
ralentissement du rythme de croissance. La baisse beaucoup
moins rapide des inscriptions hebdomadaires au chômage                 35
depuis le début de l’année n’est pas bon signe non plus.               30
L’immobilier dominera l’actualité conjoncturelle de la semaine              99   00   01    02    03     04   05   06   07     08   09    10
prochaine avec la publication des ventes de logements dans                                                                   PMI manufacturier
l’ancien et le neuf pour le mois d’avril (attendues en hausse) et      Source : Reuters, Crédit Agricole SA                  PMI services
des indices de prix correspondants (cf. page 7). Les nouvelles
commandes de biens durables et les dépenses de
Frederik DUCROZET                                 Isabelle JOB
Focus                     frederik.ducrozet@ca-cib.com                      isabelle.job@credit-agricole-sa.fr


Focus : l’euro baisse et c’est tant mieux
 L’euro a perdu près de 18 % de sa valeur depuis décembre 2009, date à laquelle il s’échangeait autour des 1,50 contre le dollar US.
 Sa glissade s’est accélérée ces dernières semaines, ce qui alimente les spéculations autour d’une intervention des banques
 centrales, BCE en tête, pour soutenir la monnaie unique.
 Au stade actuel, une intervention sur le marché des changes paraît improbable. L’euro n’est pas particulièrement bon marché et les
 gains de compétitivité associés sont une bonne nouvelle pour les économies de la zone euro qui tournent au ralenti.


   L’euro baisse…                                                                               avec un moteur domestique de croissance durablement
L’euro a perdu près de 18 % de sa valeur depuis décembre                                        grippé. Dans ce contexte, un regain de compétitivité qui va
2009, date à laquelle il s’échangeait autour des 1,50 contre le                                 stimuler en retour les exportations paraît bienvenu. Le schéma
dollar US. En termes effectifs (i.e. taux de change de l’euro                                   traditionnel de reprise en zone euro transite par les exporta-
contre un panier de devises des principaux partenaires com-                                     tions, dont le redémarrage permet de restaurer la profitabilité
merciaux de la zone euro), la baisse de la monnaie unique                                       des entreprises exportatrices avec des retombées positives sur
avoisine les 10 % en six mois. Sa glissade s’est accélérée ces                                  l’emploi et finalement sur les revenus, ce qui aiguise l’appétit
dernières semaines sur fond d’inquiétudes croissantes quant à                                   des ménages pour la consommation et incite les entreprises à
la solvabilité de certains des Etats-membres de la zone euro                                    investir, avec au final l’enclenchement d’une dynamique ver-
dans le sillage de la crise grecque. Même l’annonce d’un plan                                   tueuse entre offre et demande.
de stabilisation de 750 Mds € n’a pas réussi à inverser la                                      D’après les estimations économétriques, une baisse de 10 %
tendance. Les atermoiements qui ont précédé l’annonce de                                        du taux de change effectif est censée apporter un point de
ce plan, les discours souvent cacophoniques des officiels                                       croissance supplémentaire pour la zone dans son ensemble sur
européens, voire la décision unilatérale de l’Allemagne de                                      une période allant de douze à dix-huit mois. Les pays de la
bannir certaines opérations de ventes à découvert (notam-                                       région les plus à même de profiter de ce regain de compétitivité
ment sur les dettes des Etats de la zone euro et les CDS                                        sont ceux les plus ouverts sur l’extérieur comme la Belgique,
souverains) sont interprétés comme les signes d’une faible                                      l’Irlande et les Pays-Bas (dont les exportations représentent
cohésion et d’un manque de concertation au sein de la                                           70 % ou plus de leur PIB) suivis par l’Allemagne, la Finlande et
zone, qui ont de quoi nourrir la défiance des investisseurs.                                    l’Autriche (40-50 %). Même corrigé des exportations intra-zone,
On pourrait même dire que la monnaie unique est devenu un                                       cet ordonnancement reste valide avec un avantage à l’Alle-
des réceptacles privilégiés des doutes sur la solidité de la zone                               magne et aux petites économies ouvertes d’Europe du Nord.
euro, depuis la décision de la BCE d’intervenir sur les marchés                                 L’Allemagne profite par ailleurs de débouchés extérieurs impor-
obligataires de certains Etats-membres.                                                         tants vers des marchés dynamiques dont les devises sont liées
L’accélération récente de ce mouvement de baisse alimente les                                   à la zone dollar, puisque plus de 20 % de ses exportations sont
spéculations d’une intervention concertée des banques cen-                                      à destination des Etats-Unis et de l’Asie.
trales pour soutenir la monnaie européenne. Face à cette hypo-                                       %GDP           Part des exportations hors UEM dans le PIB
thèse, les investisseurs ont débouclé leur position courte, ce qui                                  35
a fait rebondir l’euro en fin de semaine.
                                                                                                    30

   … et c’est tant mieux
                                                                                                    25
Au stade actuel, une intervention sur le marché des
changes paraît improbable. L’euro n’est pas particu-                                                20
lièrement bon marché, même s’il se rapproche à grand pas
                                                                                                    15
de sa valeur d’équilibre, estimée autour de 1,17 contre le
dollar US. L’euro corrige, certes un peu vite, une période de                                       10
surévaluation qui s’est amplifiée début 2009, lorsque le dollar a
perdu de son attrait en tant que valeur refuge sur fond de                                           5
reprise mondiale. Sa volatilité implicite mesurée par les options
                                                                                                     0
de change, proche de 15 %, reste toutefois inférieure aux
                                                                                                           BG       IE      NL      AS       FN      GE   IT   FR    PT     SP    GR
records enregistrés fin 2008 (25 %).
                                                                                                    So urce : Euro stat, FM I, Crédit A grico le S.A .              mo yenne 2008-2009
                        Taux de change usd/euro & PPA                                           Pour les pays du sud de l’Europe qui souffrent d’un déficit de
    50%                                                                                         compétitivité, la baisse de l’euro est aussi une bouffée d’oxy-
    40%                                              euro so us-évalué                          gène, les exportations hors zone euro représentant en moyenne
    30%
                                                                                                5 à 10 % du PIB. Ce coup de pouce ne doit pas les dédouaner
                                                                                                pour autant de mener des réformes structurelles pour restaurer
    20%
                                                                                                durablement leur position concurrentielle.
    10%                                                                                         Si l’affaiblissement de l’euro est généralement source d’inflation
     0%                                                                                         importée, la conjoncture actuelle de reprise très molle en zone
                                                                                                euro est plutôt de nature désinflationniste, voire déflationniste
   -10%
                                                                                                dans certains pays de la zone euro soumis à une forte
   -20%                                 euro surévalué                                          contrainte budgétaire. Tout en notant cette source potentielle
   -30%                                                                                         d’inflation, la BCE devrait conserver son diagnostic d’un risque
   -40%
                                                                                                sur les prix globalement équilibré.
          79   81 83 85      87    89   91 93 95     97   99   01 03     05 07     09           Il n’existe donc pas de raisons objectives pour chercher à
   So urce : Datastream, Crédit A grico le S.A .          Surévaluatio n/so us-évaluatio n      soutenir la monnaie unique. En novembre 2000, la dernière
                                                                                                intervention de ce type était justifiée par la forte sous-
Selon nos prévisions, comme les écarts de croissance vont
                                                                                                évaluation de l’euro, une conjoncture bien orientée et par
rester à l’avantage des Etats-Unis, le trend baissier de l’euro
                                                                                                les risques inflationnistes associés, l’inflation dépassant
devrait se poursuivre ces prochains mois avec une cible pour la
                                                                                                alors la cible des 2 % de la BCE. Rien de tel aujourd’hui !
parité euro/dollar de 1,15 en fin d’année.
Son affaiblissement est par ailleurs une bonne nouvelle
pour les économies de la zone euro qui tournent au ralenti

                                                                          Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                                           2
Hélène BAUDCHON
Amériques              helene.baudchon@credit-agricole-sa.fr


États-Unis : infla-quoi ?
• La Fed revoit en hausse ses prévisions de croissance et en baisse celles d’inflation.
• Les prix à la consommation baissent de 0,1 % sur le mois d’avril et l’inflation sous-jacente ralentit à 0,9 % en glissement
  annuel.
• Les mises en chantier bondissent de 5,8 % sur le mois d’avril, mais les permis de construire chutent de 11,5 %.


   D’après les minutes du FOMC des 27-28 avril, il n’y a pas eu
spécialement de débat sur le maintien de la formule consacrée
« période prolongée de taux bas ». La discussion sur les ventes           Prévisions comparées de croissance et d’inflation*
d’actifs révèle, elle, à la fois une grande diversité d’opinions sur
le calendrier et le rythme de vente et qu’il n’y pas urgence. Ce                                                          2010                2011             2012         LT
                                                                                                       2009
que l’on retiendra de ces Minutes, ce sont les révisions en haus-                                                 Fed          C.A.        Fed     C.A.        Fed         Fed
se des prévisions de croissance de la Fed et en baisse de celles        Croissance du PIB                         3,2-                     3,4-                3,5-        2,5-
du taux de chômage et de l’inflation par rapport à janvier. Côté                                        0,1                    2,9                  3,2
                                                                        (a/a, %)                                  3,7                      4,5                 4,5         2,8
croissance, on notera également le resserrement de la fourchette
                                                                        Taux de chôm age                          9,1-                     8,1-                6,6-        5,0-
des prévisions. La Fed justifie ce nouveau scénario (élaboré            (en T4, %)
                                                                                                        10
                                                                                                                  9,5
                                                                                                                               9,5
                                                                                                                                           8,5
                                                                                                                                                    8,5
                                                                                                                                                               7,5         5,3
avant l’intensification de la crise grecque) par les bons chiffres
récents de consommation et d’investissement des entreprises et          Inflation totale                          1,2-                     1,1-                1,2-        1,7-
                                                                                                        1,2                    1,6                  2,1
                                                                        (a/a, %)                                  1,5                      1,9                 2,0         2,0
par la détente des conditions financières. La lenteur de la baisse
du taux de chômage est toujours dûment pointée. Côté inflation          Inflation sous-
                                                                                                        1,5
                                                                                                                  0,9-
                                                                                                                               0,8
                                                                                                                                           1,0-
                                                                                                                                                    1,9
                                                                                                                                                               1,2-
sous-jacente, les révisions sont significatives pour les trois          jacente (a/a, %)                          1,2                      1,5                 1,6
années considérées, et particulièrement pour 2010. C’est le haut
de la fourchette qui a été revu à la baisse. Ce nouveau jeu de          * Prévisions Fed : avril 2010 ; Crédit Agricole S.A. : mars 2010
prévisions de la Fed conforte notre scénario d’un statu quo
sur les taux prolongés jusqu’au début de l’année prochaine.

    Presque tous les membres de la Fed jugent globalement
équilibrés les risques entourant leurs prévisions d’inflation. Ils                                   US : Croissance et inflation
sont haussiers pour deux participants et baissiers pour deux             a/a, %                                                                                            a/a, %
autres. Les risques haussiers sont réels, mais limités d’après            6                                                                                                 3,5
nous : matières premières, bilan gonflé de la Fed, déficit budgé-         5                                                                                                 3,0
taire élevé, redressement de certains prix les plus en amont,             4
                                                                                                                                                                            2,5
éternel débat sur ressources inemployées pas si importantes que           3
ça et en voie de réduction avec la reprise. D’après nous, les             2                                                                                                 2,0
risques baissiers continuent de l’emporter (les chiffres                  1                                                                                                 1,5
d’avril le prouvent) et la déflation est le risque dominant. Il           0                                                                                                 1,0
est peu probable qu’il se matérialise à en juger la stabilité des        -1
anticipations d’inflation (cette même stabilité tempérant aussi          -2
                                                                                                                                                                            0,5

grandement les craintes inflationnistes). Et la faiblesse de             -3                                                                                                 0,0
l’inflation est une bonne chose tant qu’elle soutient le pouvoir         -4                                                                                                 -0,5
d’achat. Cependant, tous les effets désinflationnistes de la                  1995    1997      1999       2001      2003        2005       2007     2009       2011
récession ne se sont en effet pas encore faits sentir. Le niveau                     cro issance du P IB (avancée de 2 ans)                  inflatio n so us-jacente (dr.)
élevé du chômage maintient d’importantes pressions baissières            So urce : B EA , B LS, C rédit A grico le S.A ..
                                                                                                                                                     zo ne grisée : récessio n
sur les salaires horaires nominaux. Et les Etats-Unis vont
importer de la désinflation avec l’appréciation récente du dollar.

   La baisse de 0,1 % sur le mois d’avril de l’ensemble des prix à
la consommation n’est pas inquiétante puisqu’elle s’explique                                       US : prix à la consommation
                                                                         a/a, %                                                                                        a/a, %
surtout par celle des prix de l’énergie. L’inflation totale s’inscrit
                                                                         16                                                                                                     16
ainsi à 2,2 % en glissement annuel, un rythme proche de la cible
                                                                         14                                                                                                     14
implicite de la Fed. La situation est autrement plus problématique
                                                                         12                                                                                                     12
côté inflation sous-jacente. Elle s’inscrit pour le troisième mois
                                                                         10                                                                                                     10
de suite à seulement 0,05 % et, à 0,9 % en glissement an-
                                                                          8                                                                                                     8
nuel, elle atteint un plus bas depuis 1966, un rythme plus lent
encore qu’en 2003, lorsque la Fed s’était ouvertement inquiétée           6                                                                                                     6

du risque de déflation. Le ralentissement de l’inflation sous-            4                                                                                                     4

jacente a visiblement pris de la vitesse et de l’ampleur depuis le        2                                                                                                     2

début de l’année. A ce rythme, et aidé par des effets de base, le         0                                                                                                     0

glissement annuel ne serait plus que de 0,5 % à la fin de l’été et       -2                                                                                                     -2

de 0,3 % à la fin de l’année. Un tel rythme d’inflation sous-            -4                                                                                                     -4

jacente est assurément trop bas. En tablant sur une certaine                  58     62   66    70      74     78         82   86     90     94    98     02     06        10
                                                                                                     inflatio n to tale          inflatio n so us-jacente
rigidité à la baisse de l’inflation sous-jacente dans les prochains
                                                                                                                                                   zo ne grisée : récessio n
mois et une hausse mensuelle des prix plus normale de l’ordre            So urce : B LS, C rédit A grico le S.A .

de 0,1 %, nos propres prévisions ne sont pas aussi alarmistes.




                                                 Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                                                          3
Cécile DUQUESNAY        Bénédicte KUKLA         Axelle LACAN
Europe       cecile.duquesnay@       benedicte.kukla@        axelle.lacan@
             credit-agricole-sa.fr   credit-agricole-sa.fr   credit-agricole-sa.fr


UEM : effritement
• Les estimations préliminaires des indices PMI en zone euro baissent légèrement en mai (indice composite à 56,2).
• En Allemagne, les enquêtes du mois de mai témoignent des inquiétudes des agents sur l’évolution future de l’activité.
• Sans surprise, l’inflation annuelle en zone euro est confirmée à 1,5 % en avril. En revanche, l’inflation sous-jacente
  ralentit fortement et atteint un nouveau point bas historique à 0,8 % a/a.


    Les estimations préliminaires des indices PMI en zone
euro baissent légèrement en mai. L’indice composite perd                                           Zone euro : climat des affaires
1,1 point, à 56,2 en mai. Mais face à l’ampleur des tur-
bulences financières récentes, ce recul reste somme toute              65
                                                                                P o ints

assez limité. La composante « emploi » ressort même en                                                  Expansio n
                                                                       60
hausse, à 50,4. La zone d’expansion, au-delà de 50, n’avait
plus été atteinte depuis juin 2008. Au niveau sectoriel, l’amélio-     55
ration de la conjoncture dans les services n’a pas permis de
                                                                       50
compenser la baisse de moral dans l’industrie. Géographi-
quement, on peut penser que l’écart entre les pays du centre           45
(principalement la France et l’Allemagne) et les pays de la                                                                Co ntractio n
                                                                       40
périphérie a continué à se creuser. Les PMI pour les pays
d’Europe du sud seront connus le 1er juin. Mais avec l’annonce         35
de nouvelles mesures d’austérité, le climat des affaires dans          30
ces pays ne s’est sans doute pas amélioré. Cette divergence                 99       00    01      02       03        04      05         06    07          08   09    10
« pays de la périphérie/noyau central » se retrouve dans notre                                                                                  P M I manufacturier
scénario central. Nous prévoyons une croissance de 0,5 %               So urce : Reuters, Crédit A grico le SA                                  P M I services
t/t au deuxième trimestre, avec de fortes disparités entre
les pays de la zone.
   L’indice IFO du climat des affaires dans l’industrie a
stagné en mai, à 101,5 points (contre 101,6 en avril). Les             so lde
                                                                                                        Allemagne : indice ZEW
                                                                       d'o pinio n
entreprises interrogées ont fait part d'une légère amélio-                                              (en gris les récessions)
ration de leur jugement sur la situation actuelle. En                   100                                                                                                1
revanche, leurs perspectives d’activité à six mois se dégra-            75                                                                                                 0,9
dent. Sur la même période l’indice des anticipations ZEW,                                                                                                                  0,8
                                                                        50
mesurant le sentiment des investisseurs et des analystes, a                                                                                                                0,7
reculé de 7,2 points (à 45,8). Les problèmes de finance-                25                                                                                                 0,6
ment de la dette publique dans plusieurs pays de la                         0                                                                                              0,5
zone euro inquiètent les investisseurs sur l’évolution                                                                                                                     0,4
                                                                        -25
future de l’activité en Allemagne. Néanmoins, les bons                                                                                                                     0,3
résultats des récentes données dures, notamment les                     -50
                                                                                                                                                                           0,2
exportations (+10,7 % m/m en mars), ont permis aux                      -75                                                                                                0,1
analystes, comme aux industriels, de rester optimistes sur             -100                                                                                                0
la situation actuelle en Allemagne. Cette divergence de                         92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10
sentiment entre la situation actuelle et future conforte                                                    anticipatio ns               co urant
notre scénario d’un ralentissement de l’activité au                    So urce : Zew, Crédit A grico le S.A .
second semestre 2010, après un rebond marqué au
deuxième trimestre.
    Le taux d’inflation en zone euro est confirmé à 1,5 %
a/a en avril, soit une légère augmentation par rapport                  a/a, %                    Zone euro : inflation sous-jacente
au mois de mars (1,4 % a/a). Sur le mois, les prix à la                                         (IPCH hors energie et produits frais)
consommation ont augmenté de 0,5 % m/m. Les prix de                     4,0
l’énergie ont joué un rôle important dans la progression de             3,0
l’inflation en avril (+9,1 % a/a) poussés par la hausse du              2,0
prix du pétrole (+5 euros le baril sur le mois et +25 euros le
                                                                        1,0
baril en un an). Aussi, l’inflation totale de la plupart des
                                                                        0,0
pays de la zone euro (excepté l’Irlande) semble placée sur
                                                                       -1,0
un trend haussier. En revanche, l’inflation sous-jacente,
elle, a de nouveau fortement ralenti en avril atteignant un            -2,0

nouveau point bas historique à 0,8 % a/a (contre 1 % en                -3,0
mars). Notamment, l’Espagne, le Portugal et surtout l’Irlan-           -4,0
de ont une inflation sous-jacente négative. Les pressions                       05          06                   07                08                 09             10
inflationnistes exercées par les prix énergétiques semblent                                        UM E                     P o rtugal              France
donc remises à plus tard. L’inflation totale devrait donc,                                         A llemagne               Espagne                 Irlande

en conséquence, rester modérée ces prochains mois,                     So urce : Euro stat, Crédit A grico le S.A .

inférieure à 1,5 % a/a en 2010 et 2011.




                                                 Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                                                         4
Slavena NAZAROVA
Europe du Nord                  slavena.nazarova@ca-cib.com


Royaume-Uni : la BoE garde son sang-froid face à l’inflation
 • Les minutes de la réunion de la BoE du mois de mai ont révélé des craintes liées à la crise de dette souveraine en zone
   euro. Un resserrement de la politique monétaire à court terme paraît peu probable.
 • L’inflation a de nouveau surpris à la hausse en avril, atteignant 3,7 % en glissement annuel.
 • Les ventes de détail ont progressé de 0,3 % m/m en avril.


     Les minutes de la BoE montrent que le MPC a voté à
 l’unanimité la décision de laisser le taux directeur inchangé
 à 0,5 % et le programme de QE à 200 milliards de livres, à                                                      R-U : PIB réel
 l’issue de la réunion du mois de mai. Le MPC a jugé que                    % a/a

 les événements récents en Europe et l’intensification              7
 des tensions sur les marchés financiers ont accrû les
                                                                    5
 risques baissiers sur l’activité à court terme. En revan-
 che il était trop tôt pour évaluer de manière fiable leur          3
 impact sur l’économie à moyen terme. Les divers canaux à
                                                                    1
 travers lesquels les développements récents en Europe
 pourraient impacter l’économie ont été discutés. Le man-           -1
 que de liquidité sur les marchés de capitaux pourrait affec-
                                                                   -3
 ter le processus de restructuration des bilans bancaires ce
 qui à son tour pourrait ralentir le dégel des conditions de       -5
 crédit. L’augmentation de l’incertitude pourrait ainsi            -7
 impacter la confiance dans le secteur privé, nuisant in fine            96      97    98       99     00    01     02   03    04     05     06        07   08    09        10
 à l’investissement. Afin d’éviter une hausse indésirable du                                                     UEM          Ro yaume-Uni
 coût de financement de la dette publique, une consoli-            So urce : Euro stat, ONS, Crédit A grico le CIB .
 dation fiscale sévère s’impose et l’on sait à présent qu’elle
 sera plus importante que le rapport budgétaire du Trésor le
 prévoyait en mars.

     L’inflation a atteint 3,7 % en glissement annuel en
 avril, soit son plus fort rythme de hausse depuis dix-             % a/a                            R-U : anticipations d'inflation
 sept mois. Les dépenses de transport ont contribué pour
                                                                     5
 1,7 point à l’inflation, tirées vers le haut par les prix des
                                                                   4.5
 carburants qui ont augmenté de 25,2 % au cours des
                                                                     4
 douze derniers mois. De nouvelles taxes sur l’alcool et le
                                                                   3.5
 tabac prenant effet au début de l’année fiscale 2010/2011
                                                                     3
 ont également été prises en compte. Le Gouverneur King a
 été obligé d’écrire une lettre au Chancelier Osborne, afin        2.5

 d’expliquer pourquoi l’inflation était supérieure à la cible et     2

 les conséquences pour la politique monétaire. La hausse            1.5

 du prix du pétrole, le relèvement de la TVA en janvier et la           1

 dépréciation de la livre expliquent, d’après la BoE, la majo-     0.5

 rité de la déviation de l’inflation de la cible. L’inflation        0

 devrait rester élevée en 2010, mais en l’absence de chocs                  01        02        03          04      05        06       07         08        09         10
                                                                                            anticipatio ns des ménages à 1an                inflatio n réalisée
 futurs sur les prix des matières premières, elle devrait de
 nouveau reculer sous la cible. A moyen terme les perspec-         So urce : ONS, B o E Inflatio n A ttitude Survey, Crédit A grico le S.A .

 tives sur l’inflation demeurent très incertaines.
                                                                   indice, base                  R-U : volumes ventes de détail
    Le volume des ventes de détail a enregistré une modes-         1 juil 2005
                                                                    00
 te hausse en avril. Il a progressé de 0,3 % sur le mois et
                                                                   145
 de 1,8 % en glissement annuel, tiré vers le haut surtout par
                                                                   140
 les dépenses non alimentaires. Les ventes de textile, en
                                                                   135
 particulier, ont continué de grimper, de 2,0 % m/m. La
                                                                   130
 reprise de la consommation semble donc se poursui-                125
 vre en dépit de plusieurs facteurs défavorables :                 120
 hausse de l’inflation, fin de la prime à la casse, relèvement      15
                                                                     1
 de diverses taxes et perspectives de nouvelles restrictions        10
                                                                     1
 budgétaires de la part de la coalition. La confiance du           105
 consommateur est restée stable en avril, probablement             100
 soutenue par la hausse des bonus le mois précédent. Leur           95
 effet dopant sur la consommation pourrait toutefois se                  08/05 01/06 06/06 1 /06 04/07 09/07 02/08 07/08 1
                                                                                            1                             2/08 05/09 10/09 03/10
 révéler temporaire. La consommation des ménages devrait                              Textile                                       Ventes de détail (to tal)

 rester déprimée dans les mois à venir par l’incertitude sur                          B iens d'équipement ménagers                  A limentaire

 l’emploi et le désendettement des ménages.                        So urce : CE/GfK, Crédit A grico le S.A .




                                                 Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                                                      5
Scénarii économique et financier

                                                 Central Bank Watch
                                        Actuel     Dernier                                   Prochain mouvement
                                        21 mai    mouvement                                        en 2010
      Amérique
       États-Unis      Federal Funds    0-0,25      -75 pdb    Statu quo jusque fin 2010 (prochain FOMC, 22-23 juin 2010)
                                                   16 déc 08
                                                               A l'issue du FOMC des 27-28 avril 2010, la Fed a réitéré sa form ule consacrée
                                                               selon laquelle les conditions économ iques (taux d'utilisation des ressources
                                                               bas, inflation contenue, stabilité des anticipations d'inflation) justifient de
                                                               laisser les Fed funds à un niveau exceptionnellem ent bas une période de
                                                               tem ps prolongée (sachant que, depuis décem bre 2008, ils oscillent dans une
                                                               fourchette cible de 0-0,25 %). Concernant les m esures non standard de
                                                               politique m onétaire, elles sont toutes arrivées à term e, à l'exception d'un bout
                                                               de la TALF (prêts assis sur des CBMS nouvellem ent ém is) qui expire le 30 juin
                                                               2010. Il n'y a plus lieu de m entionner le program m e d'achats de 1,25 trillion de
                                                               dollars de RMBS garantis par les agences gouvernem entales et de environ 175
                                                               m illiards de dollars de titres de dette ém is par ces agences, qui a pris fin au
                                                               31 m ars. Le program m e d'achat des 300 m illiards de dollars de titres longs du
                                                               Trésor am éricain s'est, lui, achevé le 31 octobre 2009. La Fed continue
                                                               néanm oins de préciser qu'elle em ploiera les outils à sa disposition si
                                                               nécessaire pour prom ouvoir reprise et stabilité des prix. Une hausse de 25 pdb
                                                               a été décidée le 18 février. Les autres étapes de la stratégie de sortie sont
                                                               encore en discussion et ce FOMC n'a procédé à aucune annonce. B. Bernanke
                                                               est favorable à une m ise en place des m esures de drainage actif des
                                                               réserves excédentaires (reverse repos, com ptes à term e) conjointem ent ou
                                                               précédant de peu les hausses de taux (taux de rém unération des réserves
                                                               excédentaires et Fed funds). La vente définitive d'actifs interviendrait en tout
                                                               dernier, une fois le resserrem ent de la politique m onétaire en route et la
                                                               croissance bien établie.


      Europe
       UEM                  Taux refi      1,00     -25 pdb    Première hausse de taux au T2 2011
                                                   13 mai 09   Après avoir m aintenu le statu quo généralisé lors de sa réunion du 6 m ai, la
                                                               BCE a opéré un revirem ent com plet le 10 m ai en annonçant un program m e de
                                                               rachats de titres de dette publique et privée sur les m archés secondaires des
                                                               pays de la zone euro (pour un m ontant non précisé), en parallèle du
                                                               m écanism e européen de stabilisation financière pour la région. La BCE a
                                                               égalem ent annoncé la réactivation d’un certain nom bre de m esures non-
                                                               standard de soutien à la liquidité, y com pris un retour des opérations de
                                                               refinancem ent illim itées à 3 m ois, l’introduction d’une opération à 6 m ois le 12
                                                               m ai et la rem ise en place des opérations de refinancem ent en dollar via des
                                                               lignes de sw aps avec la Fed.
                                                               La décision de la BCE d’intervenir sur le m arché de la dette souveraine est
                                                               justifiée par les « dysfonctionnem ents » observés sur ces m archés,
                                                               susceptibles d’affecter la bonne transm ission de la politique m onétaire, m ais
                                                               aussi par l’engagem ent des Etats Mem bres à accélérer le processus de
                                                               consolidation budgétaire. Enfin, ces rachats devraient être stérilisés en
                                                               absorbant la liquidité excédentaire par l’interm édiaire de dépôts à term e
                                                               rém unérés par la BCE.
                                                               La stratégie de sortie de la BCE est profondém ent m odifiée par ces décisions,
                                                               et son calendrier devrait être décalé d’environ six m ois selon nous. Bien que
                                                               les perspectives de croissance et d’inflation ne soient pas fondam entalem ent
                                                               rem ises en cause à ce stade, nous avons m odifié notre scénario en
                                                               conséquence et nous tablons désorm ais sur une prem ière hausse du taux de
                                                               refinancem ent en juin 2011 (contre décem bre 2010 initialem ent). Les
                                                               prem ières interventions de la BCE ont perm is aux m archés de se stabiliser.
                                                               La norm alisation du m arché m onétaire devrait pouvoir reprendre
                                                               graduellem ent au second sem estre et la BCE devrait l’accom pagner en
                                                               réduisant à nouveau les m ontants des prêts alloués aux banques et leurs
                                                               m aturités d’ici la fin de cette année. Malgré l’arsenal «nucléaire» m is en place
                                                               par la BCE, l'arrivée à échéance au 1er juillet du prem ier prêt à un an pour 442
                                                               Mds d'euros pourrait bien exercer des pressions à la hausse sur les taux
                                                               interbancaires à court term e.

       Royaume-Uni      Taux de base       0,50    -50 pdb     Statu quo en 2010
                                                  5 mars 09    Le taux directeur de la BoE a été abaissé à 0,5% lors de la réunion du 5 m ars
                                                               2009. Nous pensons qu'il a atteint son plancher et qu'il devrait se m aintenir à
                                                               ce niveau en 2010. Le program m e d’achats de titres (Asset Purchase Facility )
                                                               de la BoE, porté à 200 Mds de livres le 5 novem bre 2009, a été finalisé au m ois
                                                               de janvier 2010. La BoE a, depuis, m aintenu le statu quo sur son taux et sur la
                                                               taille du program m e d'achats de titres dont elle continue d'évaluer l'im pact
                                                               sur l'activité, la m onnaie et le crédit. Le Royaum e-Uni est sorti de récession au
                                                               T4 2009 (progression du PIB de 0,4% t/t) et la poursuite de l'am élioration a été
                                                               confirm ée au T1 2010 (progression du PIB de 0,2% t/t). Dans ce contexte, la BoE
                                                               devrait privilégier le statu quo en 2010.


      Asie-Pacifique
       Japon           Taux directeur      0,10     -20 pdb    Statu quo en 2010
                                                   19 déc 08   Le principal taux d'intérêt directeur reste à 0,10%. Le jugem ent de la BoJ
                                                               suivant lequel la reprise économ ique japonaise suit son cours reste inchangé
                                                               depuis fin 2009. Confrontée à une situation de déflation avérée, elle a m is en
                                                               oeuvre des m esures de politique m onétaire non standard. En m ars, elle a
                                                               doublé le m ontant de la facilité de refinancem ent à 3 m ois, au taux de 0,1%,
                                                               avec une enveloppe globale de 20 Trn JPY. Le fonds dédié au financem ent des
                                                               entreprises reste en place jusque fin m ars 2010 et l'élargissem ent de la
                                                               gam m e des collatéraux acceptés pour les opérations de Repo court jusque fin
                                                               2010. En avril, elle a annoncé réfléchir à de nouvelles m esures.



          Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet,
                      Rubrique Etudes économiques, page Perspectives prévisions.


                                                 Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                                         6
Indicateurs à suivre

Semaine du 24 au 28 mai 2010
Lundi 24                                                                                         Royaume-Uni : Comptes nationaux (cvs)
                                                                                                                               09 T3           09 T4            10 T1
US - Ventes de logements anciens (cvs)
                                                                                                 PIB (t/t, %)                    -0.3             0.4              0.2    0.3
                                                 févr          mars                 avr
millions d'unités (taux annuel)                  5,01          5,35                5,62
                                                                                                   (a/a, %)                     -5.3             -3.1             -0.3   -0.2
  (m/m, %)                                       -0,8           6,8                 5,0         La deuxième estimation du PIB pour le premier trimestre
  (a/a, %)                                        6,8          16,1                19,6         2010 nous fournira la décomposition de la croissance en
US - Ventes de logements neufs (cvs)                                                            termes de demande (l’estimation préliminaire donne uni-
                                                 févr          mars                 avr         quement la décomposition sectorielle de la production).
milliers d'unités                                324            411                 419
                                                                                                L’ONS a déjà indiqué que la croissance sera révisée à la
  (m/m, %)                                       -4,1          26,9                 2,0
  (a/a, %)                                       -8,5          23,8                21,4         hausse de 0,1 pp sur la base des données de la production
Les ventes de logements dans l’ancien devraient progresser                                      industrielle. L’investissement et la consommation devraient
à 562 000 unités en avril (consensus : 5,6), une hausse en                                      contribuer positivement, tandis que le déficit extérieur
ligne avec celle de 5,3 % sur le mois de mars de l’indice des                                   devrait au contraire peser sur la croissance.
promesses de ventes. Après leur bond de 27 % sur le mois                                        Mercredi 26
de mars, nous tablons également sur une hausse des
ventes de logements dans le neuf, mais plus modeste (+2 %                                        US - Commandes de biens durables (cvs)
                                                                                                                                        févr            mars              avr
sur le mois, chiffre à paraître mercredi 26 ; consensus :                                        commandes (m/m, %)                      0,5             -1,2             1,6
420k). Le fait est que le marché immobilier résidentiel                                          (a/a, %)                               14,0            16,0             16,0
bénéficie de facteurs de soutien fondamentaux et                                                    hors transports (m/m, %)             2,1              3,7             0,4
temporaires : aux conditions d’accès à la propriété favora-                                         (a/a, %)                             9,8            18,0             18,5
bles (prix et taux bas), pour ceux qui ont accès au crédit,                                     Les nouvelles commandes de biens durables devraient
s’ajoute l’impact positif du crédit d’impôt aux primo et                                        rebondir de 1,6 % sur le mois d’avril (consensus : +1,4 %).
secondo-accédants.                                                                              En effet, les commandes dans le secteur des transports
                                                                                                devraient corriger leur chute du mois de mars, grâce
Mardi 25                                                                                        notamment à Boeing, dont les recettes devraient augmenter
US - Confiance des consommateurs (cvs)                                                          en avril malgré un carnet de commandes moins fourni qu’en
                                                 mars           avr                 mai         mars (34, contre 43 avions). Hors transport, la hausse des
indice du Conference board                       52,3          57,9                59,0         commandes devrait être plus modeste (0,4 % sur le mois ;
L’enquête de confiance des ménages du Conference                                                consensus : 0,6 %).
Board devrait légèrement se redresser en mai, de 57,9 à
59,0, suite à l’amélioration récente des conditions sur le                                      Jeudi 27
marché du travail (consensus : 59,0). Les Américains ont                                         Allemagne - prix à la consommation
de plus renoué avec un comportement plus dépensier, ce                                                                                         mars          avr             mai
                                                                                                 CPI (m/m, %, ncvs)                             0,5         -0,1             0,0
qui est également positif pour la reprise. Nous serons                                           (a/a, %, ncvs)                                 1,1          1,0             1,1
particulièrement attentif au jugement porté par les                                             Les données préliminaires de l’inflation allemande en mai
ménages sur le marché du travail car il sera un bon                                             donneront une première idée de la tendance pour l’en-
indicateur du chiffre d’emploi du mois de mai.                                                  semble de la zone euro. C’est notamment en Allemagne
                                                                                                que l’effet du décalage des vacances de Pâques a été le
UEM - nouvelles commandes                                                                       plus fort sur les deux derniers mois, avec un rebond
                                                          janv    févr           mars           attendu ce mois-ci sur l’inflation sous-jacente. L’inflation
nvelles commandes (m/m, %)                                 -1,3    1,7            2,0           totale devrait elle aussi poursuivre sa remontée, la baisse
 (a/a, %)                                                 10,4    12,4           14,5           des prix du pétrole étant largement compensée par le
                                                                                                décrochage de l’euro sur le mois.
  2005=100                  UEM : commandes à l'industrie
                                                                                                Vendredi 28
 140
                                                                                                 US - Revenu et consommation des ménages (m/m, cvs)
 130                                                                                                                                    févr            mars              avr
                                                                                                 consommation                            0,5             0,6              0,2
 120                                                                                             consommation réelle                     0,5             0,5              0,3
                                                                                                 taux d'épargne                          3,0             2,7              2,9
 10
  1                                                                                             Le revenu avant impôt est attendu en hausse de 0,4 % sur le
                                                                                                mois d’avril (consensus : +0,5 %), porté en particulier par
 100
                                                                                                l’augmentation de 0,3 % du salaire horaire nominal. La
 90
                                                                                                consommation des ménages augmenterait, elle, de 0,2 %,
                                                                                                soutenue par les dépenses en biens non durables et en
 80                                                                                             services (consensus : +0,3 %). Les ventes de détail hors
       05            06             07          08        09           10                       automobile ont en effet progressé de 0,4 % en avril. En
                          A llemagne             France               Italie                    revanche, la consommation en biens durables devrait
 So urce : Euro stat, Crédit A grico le S.A .                                                   baisser en lien avec la chute de 4,8 % des ventes de
Les commandes à l’industrie ont rebondi dans la majorité                                        voitures. Le déflateur sous-jacent de la consommation
des pays en mars, confirmant ainsi l’amélioration de la                                         devrait rester inchangé sur le mois d’avril, comme cela a été
demande adressée aux entreprises de la zone euro sur                                            le cas pour l’indice sous-jacent des prix à la consommation
fond de baisse de l’euro. En Allemagne, les nouvelles                                           (CPI). En glissement annuel, l’inflation ralentirait à 1,1 %.
commandes ont affiché une hausse record de 5% sur le
mois. La hausse a été plus modérée, de l’ordre de 1%
dans les autres pays. En conséquence, nous tablons sur
une progression de l’ordre de 2% pour l’ensemble de la
zone euro.


                                                                               Semaine du 17 au 21 mai 2010                                                              7
Indicateurs à suivre

                         Indicateurs à suivre – semaine du 24 au 28 mai 2010

                                                                             Lundi 24 m ai

                                                                                              Etats-Unis                                             m ars       avr

                                                                                      16:00   ventes de logements anciens, mln t.a.                   5,35       5,62

                                                                                      16:00   ventes de logements anciens, m/m                         6,8       5,0

                                                                             Mardi 25 m ai

          Italie                                                  avr        m ai             Etats-Unis                                              févr      m ars

  09:30   enquête auprès des ménages                             107,9      109,0     15:00   indice Case-Shiller 20, a/a                              0,6       2,4

          Royaum e-Uni                                           T409       T110      16:00   confiance des consommateurs                             57,9       59,0

  10:30   PIB t/t 2e estimation                                   0,4        0,3

  10:30   PIB a/a 2e estimation                                   -3,1       -0,1

          UEM                                                     févr      m ars

  11:00   nouvelles commandes m/m                                 1,5        2,0

                                                                           Mercredi 26 m ai

          France                                                  avr        m ai             Etats-Unis                                             m ars       avr

  08:45   enquête dans l'industrie                                97,0       98,0     14:30   commandes de biens durables, m/m                        -0,6       1,6

          France                                                 m ars       avr      14:30   commandes de biens durables hors transport, m/m          3,5       0,4

  08:45   consommation des ménages, m/m                           1,2        0,5      16:00   ventes de logements neufs, '000                          411       419

                                                                                      16:00   ventes de logements neufs, m/m                          26,9       2,0

                                                                             Jeudi 27 m ai

          France                                                  avr        m ai             Etats-Unis                                             09-T4      10-T1

  08:45   confiance des ménages                                  -37,0      -35,0     14:30   PIB, chiffre avancé, t/t t.a.                            5,6       3,3

          Italie                                                  avr        m ai

  09:30   enquête ISAE dans l'industrie                           85,5       86,0

          Allem agne                                              avr        m ai

  12:00   IPCH Flash, a/a                                         1,0        1,1

                                                                           Vendredi 28 m ai

          Espagne                                                 avr        m ai             Etats-Unis                                             m ars       avr

  09:00   IPCH, a/a                                               1,6        1,6      14:30   revenu avant impôt, m/m                                  0,3       0,4

                                                                                      14:30   consommation des ménages, m/m                            0,6       0,2

                                                                                      14:30   déflateur sous-jacent, m/m                               0,1       0,0

                                                                                              Etats-Unis                                               avr       m ai

                                                                                      15:45   PMI Chicago                                             63,8       62,0

                                                                                              Etats-Unis                                              m ai       m ai

                                                                                      15:55   confiance consommateurs (F, Univ. Michigan)             73,3       73,3




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Etude Eco

  • 1. N°20/10 – Du 17 au 21 mai 2010 L’actualité de la semaine Marchés : Les marchés restent très fébriles, avec des consommation des ménages pour le mois d’avril, ainsi que réactions épidermiques à la moindre rumeur comme celle l’enquête de confiance des consommateurs du Conference qui a circulé au cours de la semaine au sujet d’une sortie Board pour le mois de mai retiendront également toute notre de la Grèce de la zone euro. Les faits n’aident pas non plus. attention. Les révisions en deuxième estimation de la La décision unilatérale de l’Allemagne d’interdire certaines croissance au premier trimestre 2010 devraient être mineures. opérations de ventes à découvert (notamment sur les dettes des Etats de la zone euro, et les CDS souverains) témoigne UEM : En zone euro, les estimations préliminaires des du faible degré de concertation au sein de la zone, de quoi indices PMI ont légèrement baissé au mois de mai. Pour le nourrir davantage la défiance des investisseurs. Les bourses moment, l’impact des récentes turbulences financières sur ont logiquement accusé le coup et l’euro a touché de le moral des directeurs d’achat en zone euro reste nouveaux points bas avant de rebondir vendredi (autour globalement assez limité. Toutefois, les résultats des des 1,25 contre le dollar) face aux rumeurs persistantes enquêtes allemandes semblent avoir été plus touchés par d’une intervention concertée des banques centrales les événements récents. Bien que les agents soient plutôt (cf. page 2). Les marchés obligataires continuent de super- optimistes sur la conjoncture actuelle en Allemagne, leurs former avec le retour sur le devant de la scène du thème de la anticipations sur l’évolution future de l’activité se sont déflation. Les rendements obligataires américains et des pays nettement dégradées. Par ailleurs, cette semaine, l’inflation « core » de la zone euro ont nettement reflué (3,18 % pour le annuelle a été confirmée à 1,5 % a/a en avril (après 1,4 % dix ans américain et 2,66 % pour le Bund allemand). Les en mars). Cependant, l’inflation sous-jacente a ralenti interventions de la BCE ont, quant à elles, permis de dégonfler fortement, atteignant un nouveau point bas historique (à les primes de risque sur les obligations des Etats-membres de 0,8 % a/a). La semaine conjoncturelle à venir sera la zone euro financièrement fragiles. La nouvelle réunion des majoritairement française avec la publication des ministres des Finances de l'Union européenne, qui a lieu ce enquêtes INSEE, ainsi que la consommation des vendredi, suscite attentes et inquiétudes compte tenu de leur ménages en produit manufacturés (cf. page 4). difficulté à s’entendre sur le modus operandi du plan de soutien massif de 750 Mds € annoncé le week-end dernier. Royaume-Uni : Les minutes de la réunion de la BoE du mois de mai, publiées cette semaine, ont révélé des Etats-Unis : L’inflation (plus précisément sa faiblesse) craintes liées à la crise de dette souveraine en zone euro et ressort comme le thème central de la semaine (cf. page 3). aux perspectives de consolidation budgétaire. Le statu quo Le nouveau jeu de prévision de la Fed qui a accompagné les sur le taux directeur et le QE avait été voté à minutes du FOMC des 27-28 avril révèle en effet un scénario l’unanimité. Malgré une inflation supérieure à la cible en de croissance légèrement revu en hausse pour 2010 mais 2010, la BoE reste confiante dans son scénario central de aussi, et plus intéressant, des prévisions d’inflation significa- rechute de l’inflation à moyen terme (cf. page 5). tivement revues en baisse de 2010 à 2012. Notre scénario d’un statu quo sur les taux prolongé jusqu’au début de l’année prochaine s’en trouve conforté. De plus, les chiffres d’inflation Thème vidéo de la semaine : pour le mois d’avril ont surpris à la baisse : recul de 0,1 % sur Zone euro : le gouvernail a un peu de jeu, le mois de l’indice total des prix à la consommation et mais la barre tient bon progression de seulement 0,05 % de l’indice sous-jacent. L’inflation sous-jacente ralentit à 0,9 % en glissement annuel, un plus bas depuis quarante-quatre ans. Côté données Zone euro : climat des affaires Points d’activité, elles ont été mitigées. Les mises en chantier ont 65 surpris à la hausse (avec un bond de 5,8 % sur le mois d’avril) Expansion mais les permis de construire ont chuté bien plus qu’attendu 60 (de 11,5 % sur le mois), la faute probablement à l’expiration, le 55 30 avril, du crédit d’impôt aux primo et secondo-accédants. Ce recul a pesé sur l’indicateur composite avancé du Conference 50 Board, qui affiche une baisse de 0,1 % sur le mois d’avril, la 45 première depuis mars 2009 et le signe précurseur d’un 40 Contraction ralentissement du rythme de croissance. La baisse beaucoup moins rapide des inscriptions hebdomadaires au chômage 35 depuis le début de l’année n’est pas bon signe non plus. 30 L’immobilier dominera l’actualité conjoncturelle de la semaine 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 prochaine avec la publication des ventes de logements dans PMI manufacturier l’ancien et le neuf pour le mois d’avril (attendues en hausse) et Source : Reuters, Crédit Agricole SA PMI services des indices de prix correspondants (cf. page 7). Les nouvelles commandes de biens durables et les dépenses de
  • 2. Frederik DUCROZET Isabelle JOB Focus frederik.ducrozet@ca-cib.com isabelle.job@credit-agricole-sa.fr Focus : l’euro baisse et c’est tant mieux L’euro a perdu près de 18 % de sa valeur depuis décembre 2009, date à laquelle il s’échangeait autour des 1,50 contre le dollar US. Sa glissade s’est accélérée ces dernières semaines, ce qui alimente les spéculations autour d’une intervention des banques centrales, BCE en tête, pour soutenir la monnaie unique. Au stade actuel, une intervention sur le marché des changes paraît improbable. L’euro n’est pas particulièrement bon marché et les gains de compétitivité associés sont une bonne nouvelle pour les économies de la zone euro qui tournent au ralenti. L’euro baisse… avec un moteur domestique de croissance durablement L’euro a perdu près de 18 % de sa valeur depuis décembre grippé. Dans ce contexte, un regain de compétitivité qui va 2009, date à laquelle il s’échangeait autour des 1,50 contre le stimuler en retour les exportations paraît bienvenu. Le schéma dollar US. En termes effectifs (i.e. taux de change de l’euro traditionnel de reprise en zone euro transite par les exporta- contre un panier de devises des principaux partenaires com- tions, dont le redémarrage permet de restaurer la profitabilité merciaux de la zone euro), la baisse de la monnaie unique des entreprises exportatrices avec des retombées positives sur avoisine les 10 % en six mois. Sa glissade s’est accélérée ces l’emploi et finalement sur les revenus, ce qui aiguise l’appétit dernières semaines sur fond d’inquiétudes croissantes quant à des ménages pour la consommation et incite les entreprises à la solvabilité de certains des Etats-membres de la zone euro investir, avec au final l’enclenchement d’une dynamique ver- dans le sillage de la crise grecque. Même l’annonce d’un plan tueuse entre offre et demande. de stabilisation de 750 Mds € n’a pas réussi à inverser la D’après les estimations économétriques, une baisse de 10 % tendance. Les atermoiements qui ont précédé l’annonce de du taux de change effectif est censée apporter un point de ce plan, les discours souvent cacophoniques des officiels croissance supplémentaire pour la zone dans son ensemble sur européens, voire la décision unilatérale de l’Allemagne de une période allant de douze à dix-huit mois. Les pays de la bannir certaines opérations de ventes à découvert (notam- région les plus à même de profiter de ce regain de compétitivité ment sur les dettes des Etats de la zone euro et les CDS sont ceux les plus ouverts sur l’extérieur comme la Belgique, souverains) sont interprétés comme les signes d’une faible l’Irlande et les Pays-Bas (dont les exportations représentent cohésion et d’un manque de concertation au sein de la 70 % ou plus de leur PIB) suivis par l’Allemagne, la Finlande et zone, qui ont de quoi nourrir la défiance des investisseurs. l’Autriche (40-50 %). Même corrigé des exportations intra-zone, On pourrait même dire que la monnaie unique est devenu un cet ordonnancement reste valide avec un avantage à l’Alle- des réceptacles privilégiés des doutes sur la solidité de la zone magne et aux petites économies ouvertes d’Europe du Nord. euro, depuis la décision de la BCE d’intervenir sur les marchés L’Allemagne profite par ailleurs de débouchés extérieurs impor- obligataires de certains Etats-membres. tants vers des marchés dynamiques dont les devises sont liées L’accélération récente de ce mouvement de baisse alimente les à la zone dollar, puisque plus de 20 % de ses exportations sont spéculations d’une intervention concertée des banques cen- à destination des Etats-Unis et de l’Asie. trales pour soutenir la monnaie européenne. Face à cette hypo- %GDP Part des exportations hors UEM dans le PIB thèse, les investisseurs ont débouclé leur position courte, ce qui 35 a fait rebondir l’euro en fin de semaine. 30 … et c’est tant mieux 25 Au stade actuel, une intervention sur le marché des changes paraît improbable. L’euro n’est pas particu- 20 lièrement bon marché, même s’il se rapproche à grand pas 15 de sa valeur d’équilibre, estimée autour de 1,17 contre le dollar US. L’euro corrige, certes un peu vite, une période de 10 surévaluation qui s’est amplifiée début 2009, lorsque le dollar a perdu de son attrait en tant que valeur refuge sur fond de 5 reprise mondiale. Sa volatilité implicite mesurée par les options 0 de change, proche de 15 %, reste toutefois inférieure aux BG IE NL AS FN GE IT FR PT SP GR records enregistrés fin 2008 (25 %). So urce : Euro stat, FM I, Crédit A grico le S.A . mo yenne 2008-2009 Taux de change usd/euro & PPA Pour les pays du sud de l’Europe qui souffrent d’un déficit de 50% compétitivité, la baisse de l’euro est aussi une bouffée d’oxy- 40% euro so us-évalué gène, les exportations hors zone euro représentant en moyenne 30% 5 à 10 % du PIB. Ce coup de pouce ne doit pas les dédouaner pour autant de mener des réformes structurelles pour restaurer 20% durablement leur position concurrentielle. 10% Si l’affaiblissement de l’euro est généralement source d’inflation 0% importée, la conjoncture actuelle de reprise très molle en zone euro est plutôt de nature désinflationniste, voire déflationniste -10% dans certains pays de la zone euro soumis à une forte -20% euro surévalué contrainte budgétaire. Tout en notant cette source potentielle -30% d’inflation, la BCE devrait conserver son diagnostic d’un risque -40% sur les prix globalement équilibré. 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03 05 07 09 Il n’existe donc pas de raisons objectives pour chercher à So urce : Datastream, Crédit A grico le S.A . Surévaluatio n/so us-évaluatio n soutenir la monnaie unique. En novembre 2000, la dernière intervention de ce type était justifiée par la forte sous- Selon nos prévisions, comme les écarts de croissance vont évaluation de l’euro, une conjoncture bien orientée et par rester à l’avantage des Etats-Unis, le trend baissier de l’euro les risques inflationnistes associés, l’inflation dépassant devrait se poursuivre ces prochains mois avec une cible pour la alors la cible des 2 % de la BCE. Rien de tel aujourd’hui ! parité euro/dollar de 1,15 en fin d’année. Son affaiblissement est par ailleurs une bonne nouvelle pour les économies de la zone euro qui tournent au ralenti Semaine du 17 au 21 mai 2010 2
  • 3. Hélène BAUDCHON Amériques helene.baudchon@credit-agricole-sa.fr États-Unis : infla-quoi ? • La Fed revoit en hausse ses prévisions de croissance et en baisse celles d’inflation. • Les prix à la consommation baissent de 0,1 % sur le mois d’avril et l’inflation sous-jacente ralentit à 0,9 % en glissement annuel. • Les mises en chantier bondissent de 5,8 % sur le mois d’avril, mais les permis de construire chutent de 11,5 %. D’après les minutes du FOMC des 27-28 avril, il n’y a pas eu spécialement de débat sur le maintien de la formule consacrée « période prolongée de taux bas ». La discussion sur les ventes Prévisions comparées de croissance et d’inflation* d’actifs révèle, elle, à la fois une grande diversité d’opinions sur le calendrier et le rythme de vente et qu’il n’y pas urgence. Ce 2010 2011 2012 LT 2009 que l’on retiendra de ces Minutes, ce sont les révisions en haus- Fed C.A. Fed C.A. Fed Fed se des prévisions de croissance de la Fed et en baisse de celles Croissance du PIB 3,2- 3,4- 3,5- 2,5- du taux de chômage et de l’inflation par rapport à janvier. Côté 0,1 2,9 3,2 (a/a, %) 3,7 4,5 4,5 2,8 croissance, on notera également le resserrement de la fourchette Taux de chôm age 9,1- 8,1- 6,6- 5,0- des prévisions. La Fed justifie ce nouveau scénario (élaboré (en T4, %) 10 9,5 9,5 8,5 8,5 7,5 5,3 avant l’intensification de la crise grecque) par les bons chiffres récents de consommation et d’investissement des entreprises et Inflation totale 1,2- 1,1- 1,2- 1,7- 1,2 1,6 2,1 (a/a, %) 1,5 1,9 2,0 2,0 par la détente des conditions financières. La lenteur de la baisse du taux de chômage est toujours dûment pointée. Côté inflation Inflation sous- 1,5 0,9- 0,8 1,0- 1,9 1,2- sous-jacente, les révisions sont significatives pour les trois jacente (a/a, %) 1,2 1,5 1,6 années considérées, et particulièrement pour 2010. C’est le haut de la fourchette qui a été revu à la baisse. Ce nouveau jeu de * Prévisions Fed : avril 2010 ; Crédit Agricole S.A. : mars 2010 prévisions de la Fed conforte notre scénario d’un statu quo sur les taux prolongés jusqu’au début de l’année prochaine. Presque tous les membres de la Fed jugent globalement équilibrés les risques entourant leurs prévisions d’inflation. Ils US : Croissance et inflation sont haussiers pour deux participants et baissiers pour deux a/a, % a/a, % autres. Les risques haussiers sont réels, mais limités d’après 6 3,5 nous : matières premières, bilan gonflé de la Fed, déficit budgé- 5 3,0 taire élevé, redressement de certains prix les plus en amont, 4 2,5 éternel débat sur ressources inemployées pas si importantes que 3 ça et en voie de réduction avec la reprise. D’après nous, les 2 2,0 risques baissiers continuent de l’emporter (les chiffres 1 1,5 d’avril le prouvent) et la déflation est le risque dominant. Il 0 1,0 est peu probable qu’il se matérialise à en juger la stabilité des -1 anticipations d’inflation (cette même stabilité tempérant aussi -2 0,5 grandement les craintes inflationnistes). Et la faiblesse de -3 0,0 l’inflation est une bonne chose tant qu’elle soutient le pouvoir -4 -0,5 d’achat. Cependant, tous les effets désinflationnistes de la 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 récession ne se sont en effet pas encore faits sentir. Le niveau cro issance du P IB (avancée de 2 ans) inflatio n so us-jacente (dr.) élevé du chômage maintient d’importantes pressions baissières So urce : B EA , B LS, C rédit A grico le S.A .. zo ne grisée : récessio n sur les salaires horaires nominaux. Et les Etats-Unis vont importer de la désinflation avec l’appréciation récente du dollar. La baisse de 0,1 % sur le mois d’avril de l’ensemble des prix à la consommation n’est pas inquiétante puisqu’elle s’explique US : prix à la consommation a/a, % a/a, % surtout par celle des prix de l’énergie. L’inflation totale s’inscrit 16 16 ainsi à 2,2 % en glissement annuel, un rythme proche de la cible 14 14 implicite de la Fed. La situation est autrement plus problématique 12 12 côté inflation sous-jacente. Elle s’inscrit pour le troisième mois 10 10 de suite à seulement 0,05 % et, à 0,9 % en glissement an- 8 8 nuel, elle atteint un plus bas depuis 1966, un rythme plus lent encore qu’en 2003, lorsque la Fed s’était ouvertement inquiétée 6 6 du risque de déflation. Le ralentissement de l’inflation sous- 4 4 jacente a visiblement pris de la vitesse et de l’ampleur depuis le 2 2 début de l’année. A ce rythme, et aidé par des effets de base, le 0 0 glissement annuel ne serait plus que de 0,5 % à la fin de l’été et -2 -2 de 0,3 % à la fin de l’année. Un tel rythme d’inflation sous- -4 -4 jacente est assurément trop bas. En tablant sur une certaine 58 62 66 70 74 78 82 86 90 94 98 02 06 10 inflatio n to tale inflatio n so us-jacente rigidité à la baisse de l’inflation sous-jacente dans les prochains zo ne grisée : récessio n mois et une hausse mensuelle des prix plus normale de l’ordre So urce : B LS, C rédit A grico le S.A . de 0,1 %, nos propres prévisions ne sont pas aussi alarmistes. Semaine du 17 au 21 mai 2010 3
  • 4. Cécile DUQUESNAY Bénédicte KUKLA Axelle LACAN Europe cecile.duquesnay@ benedicte.kukla@ axelle.lacan@ credit-agricole-sa.fr credit-agricole-sa.fr credit-agricole-sa.fr UEM : effritement • Les estimations préliminaires des indices PMI en zone euro baissent légèrement en mai (indice composite à 56,2). • En Allemagne, les enquêtes du mois de mai témoignent des inquiétudes des agents sur l’évolution future de l’activité. • Sans surprise, l’inflation annuelle en zone euro est confirmée à 1,5 % en avril. En revanche, l’inflation sous-jacente ralentit fortement et atteint un nouveau point bas historique à 0,8 % a/a. Les estimations préliminaires des indices PMI en zone euro baissent légèrement en mai. L’indice composite perd Zone euro : climat des affaires 1,1 point, à 56,2 en mai. Mais face à l’ampleur des tur- bulences financières récentes, ce recul reste somme toute 65 P o ints assez limité. La composante « emploi » ressort même en Expansio n 60 hausse, à 50,4. La zone d’expansion, au-delà de 50, n’avait plus été atteinte depuis juin 2008. Au niveau sectoriel, l’amélio- 55 ration de la conjoncture dans les services n’a pas permis de 50 compenser la baisse de moral dans l’industrie. Géographi- quement, on peut penser que l’écart entre les pays du centre 45 (principalement la France et l’Allemagne) et les pays de la Co ntractio n 40 périphérie a continué à se creuser. Les PMI pour les pays d’Europe du sud seront connus le 1er juin. Mais avec l’annonce 35 de nouvelles mesures d’austérité, le climat des affaires dans 30 ces pays ne s’est sans doute pas amélioré. Cette divergence 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 « pays de la périphérie/noyau central » se retrouve dans notre P M I manufacturier scénario central. Nous prévoyons une croissance de 0,5 % So urce : Reuters, Crédit A grico le SA P M I services t/t au deuxième trimestre, avec de fortes disparités entre les pays de la zone. L’indice IFO du climat des affaires dans l’industrie a stagné en mai, à 101,5 points (contre 101,6 en avril). Les so lde Allemagne : indice ZEW d'o pinio n entreprises interrogées ont fait part d'une légère amélio- (en gris les récessions) ration de leur jugement sur la situation actuelle. En 100 1 revanche, leurs perspectives d’activité à six mois se dégra- 75 0,9 dent. Sur la même période l’indice des anticipations ZEW, 0,8 50 mesurant le sentiment des investisseurs et des analystes, a 0,7 reculé de 7,2 points (à 45,8). Les problèmes de finance- 25 0,6 ment de la dette publique dans plusieurs pays de la 0 0,5 zone euro inquiètent les investisseurs sur l’évolution 0,4 -25 future de l’activité en Allemagne. Néanmoins, les bons 0,3 résultats des récentes données dures, notamment les -50 0,2 exportations (+10,7 % m/m en mars), ont permis aux -75 0,1 analystes, comme aux industriels, de rester optimistes sur -100 0 la situation actuelle en Allemagne. Cette divergence de 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 sentiment entre la situation actuelle et future conforte anticipatio ns co urant notre scénario d’un ralentissement de l’activité au So urce : Zew, Crédit A grico le S.A . second semestre 2010, après un rebond marqué au deuxième trimestre. Le taux d’inflation en zone euro est confirmé à 1,5 % a/a en avril, soit une légère augmentation par rapport a/a, % Zone euro : inflation sous-jacente au mois de mars (1,4 % a/a). Sur le mois, les prix à la (IPCH hors energie et produits frais) consommation ont augmenté de 0,5 % m/m. Les prix de 4,0 l’énergie ont joué un rôle important dans la progression de 3,0 l’inflation en avril (+9,1 % a/a) poussés par la hausse du 2,0 prix du pétrole (+5 euros le baril sur le mois et +25 euros le 1,0 baril en un an). Aussi, l’inflation totale de la plupart des 0,0 pays de la zone euro (excepté l’Irlande) semble placée sur -1,0 un trend haussier. En revanche, l’inflation sous-jacente, elle, a de nouveau fortement ralenti en avril atteignant un -2,0 nouveau point bas historique à 0,8 % a/a (contre 1 % en -3,0 mars). Notamment, l’Espagne, le Portugal et surtout l’Irlan- -4,0 de ont une inflation sous-jacente négative. Les pressions 05 06 07 08 09 10 inflationnistes exercées par les prix énergétiques semblent UM E P o rtugal France donc remises à plus tard. L’inflation totale devrait donc, A llemagne Espagne Irlande en conséquence, rester modérée ces prochains mois, So urce : Euro stat, Crédit A grico le S.A . inférieure à 1,5 % a/a en 2010 et 2011. Semaine du 17 au 21 mai 2010 4
  • 5. Slavena NAZAROVA Europe du Nord slavena.nazarova@ca-cib.com Royaume-Uni : la BoE garde son sang-froid face à l’inflation • Les minutes de la réunion de la BoE du mois de mai ont révélé des craintes liées à la crise de dette souveraine en zone euro. Un resserrement de la politique monétaire à court terme paraît peu probable. • L’inflation a de nouveau surpris à la hausse en avril, atteignant 3,7 % en glissement annuel. • Les ventes de détail ont progressé de 0,3 % m/m en avril. Les minutes de la BoE montrent que le MPC a voté à l’unanimité la décision de laisser le taux directeur inchangé à 0,5 % et le programme de QE à 200 milliards de livres, à R-U : PIB réel l’issue de la réunion du mois de mai. Le MPC a jugé que % a/a les événements récents en Europe et l’intensification 7 des tensions sur les marchés financiers ont accrû les 5 risques baissiers sur l’activité à court terme. En revan- che il était trop tôt pour évaluer de manière fiable leur 3 impact sur l’économie à moyen terme. Les divers canaux à 1 travers lesquels les développements récents en Europe pourraient impacter l’économie ont été discutés. Le man- -1 que de liquidité sur les marchés de capitaux pourrait affec- -3 ter le processus de restructuration des bilans bancaires ce qui à son tour pourrait ralentir le dégel des conditions de -5 crédit. L’augmentation de l’incertitude pourrait ainsi -7 impacter la confiance dans le secteur privé, nuisant in fine 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 à l’investissement. Afin d’éviter une hausse indésirable du UEM Ro yaume-Uni coût de financement de la dette publique, une consoli- So urce : Euro stat, ONS, Crédit A grico le CIB . dation fiscale sévère s’impose et l’on sait à présent qu’elle sera plus importante que le rapport budgétaire du Trésor le prévoyait en mars. L’inflation a atteint 3,7 % en glissement annuel en avril, soit son plus fort rythme de hausse depuis dix- % a/a R-U : anticipations d'inflation sept mois. Les dépenses de transport ont contribué pour 5 1,7 point à l’inflation, tirées vers le haut par les prix des 4.5 carburants qui ont augmenté de 25,2 % au cours des 4 douze derniers mois. De nouvelles taxes sur l’alcool et le 3.5 tabac prenant effet au début de l’année fiscale 2010/2011 3 ont également été prises en compte. Le Gouverneur King a été obligé d’écrire une lettre au Chancelier Osborne, afin 2.5 d’expliquer pourquoi l’inflation était supérieure à la cible et 2 les conséquences pour la politique monétaire. La hausse 1.5 du prix du pétrole, le relèvement de la TVA en janvier et la 1 dépréciation de la livre expliquent, d’après la BoE, la majo- 0.5 rité de la déviation de l’inflation de la cible. L’inflation 0 devrait rester élevée en 2010, mais en l’absence de chocs 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 anticipatio ns des ménages à 1an inflatio n réalisée futurs sur les prix des matières premières, elle devrait de nouveau reculer sous la cible. A moyen terme les perspec- So urce : ONS, B o E Inflatio n A ttitude Survey, Crédit A grico le S.A . tives sur l’inflation demeurent très incertaines. indice, base R-U : volumes ventes de détail Le volume des ventes de détail a enregistré une modes- 1 juil 2005 00 te hausse en avril. Il a progressé de 0,3 % sur le mois et 145 de 1,8 % en glissement annuel, tiré vers le haut surtout par 140 les dépenses non alimentaires. Les ventes de textile, en 135 particulier, ont continué de grimper, de 2,0 % m/m. La 130 reprise de la consommation semble donc se poursui- 125 vre en dépit de plusieurs facteurs défavorables : 120 hausse de l’inflation, fin de la prime à la casse, relèvement 15 1 de diverses taxes et perspectives de nouvelles restrictions 10 1 budgétaires de la part de la coalition. La confiance du 105 consommateur est restée stable en avril, probablement 100 soutenue par la hausse des bonus le mois précédent. Leur 95 effet dopant sur la consommation pourrait toutefois se 08/05 01/06 06/06 1 /06 04/07 09/07 02/08 07/08 1 1 2/08 05/09 10/09 03/10 révéler temporaire. La consommation des ménages devrait Textile Ventes de détail (to tal) rester déprimée dans les mois à venir par l’incertitude sur B iens d'équipement ménagers A limentaire l’emploi et le désendettement des ménages. So urce : CE/GfK, Crédit A grico le S.A . Semaine du 17 au 21 mai 2010 5
  • 6. Scénarii économique et financier Central Bank Watch Actuel Dernier Prochain mouvement 21 mai mouvement en 2010 Amérique États-Unis Federal Funds 0-0,25 -75 pdb Statu quo jusque fin 2010 (prochain FOMC, 22-23 juin 2010) 16 déc 08 A l'issue du FOMC des 27-28 avril 2010, la Fed a réitéré sa form ule consacrée selon laquelle les conditions économ iques (taux d'utilisation des ressources bas, inflation contenue, stabilité des anticipations d'inflation) justifient de laisser les Fed funds à un niveau exceptionnellem ent bas une période de tem ps prolongée (sachant que, depuis décem bre 2008, ils oscillent dans une fourchette cible de 0-0,25 %). Concernant les m esures non standard de politique m onétaire, elles sont toutes arrivées à term e, à l'exception d'un bout de la TALF (prêts assis sur des CBMS nouvellem ent ém is) qui expire le 30 juin 2010. Il n'y a plus lieu de m entionner le program m e d'achats de 1,25 trillion de dollars de RMBS garantis par les agences gouvernem entales et de environ 175 m illiards de dollars de titres de dette ém is par ces agences, qui a pris fin au 31 m ars. Le program m e d'achat des 300 m illiards de dollars de titres longs du Trésor am éricain s'est, lui, achevé le 31 octobre 2009. La Fed continue néanm oins de préciser qu'elle em ploiera les outils à sa disposition si nécessaire pour prom ouvoir reprise et stabilité des prix. Une hausse de 25 pdb a été décidée le 18 février. Les autres étapes de la stratégie de sortie sont encore en discussion et ce FOMC n'a procédé à aucune annonce. B. Bernanke est favorable à une m ise en place des m esures de drainage actif des réserves excédentaires (reverse repos, com ptes à term e) conjointem ent ou précédant de peu les hausses de taux (taux de rém unération des réserves excédentaires et Fed funds). La vente définitive d'actifs interviendrait en tout dernier, une fois le resserrem ent de la politique m onétaire en route et la croissance bien établie. Europe UEM Taux refi 1,00 -25 pdb Première hausse de taux au T2 2011 13 mai 09 Après avoir m aintenu le statu quo généralisé lors de sa réunion du 6 m ai, la BCE a opéré un revirem ent com plet le 10 m ai en annonçant un program m e de rachats de titres de dette publique et privée sur les m archés secondaires des pays de la zone euro (pour un m ontant non précisé), en parallèle du m écanism e européen de stabilisation financière pour la région. La BCE a égalem ent annoncé la réactivation d’un certain nom bre de m esures non- standard de soutien à la liquidité, y com pris un retour des opérations de refinancem ent illim itées à 3 m ois, l’introduction d’une opération à 6 m ois le 12 m ai et la rem ise en place des opérations de refinancem ent en dollar via des lignes de sw aps avec la Fed. La décision de la BCE d’intervenir sur le m arché de la dette souveraine est justifiée par les « dysfonctionnem ents » observés sur ces m archés, susceptibles d’affecter la bonne transm ission de la politique m onétaire, m ais aussi par l’engagem ent des Etats Mem bres à accélérer le processus de consolidation budgétaire. Enfin, ces rachats devraient être stérilisés en absorbant la liquidité excédentaire par l’interm édiaire de dépôts à term e rém unérés par la BCE. La stratégie de sortie de la BCE est profondém ent m odifiée par ces décisions, et son calendrier devrait être décalé d’environ six m ois selon nous. Bien que les perspectives de croissance et d’inflation ne soient pas fondam entalem ent rem ises en cause à ce stade, nous avons m odifié notre scénario en conséquence et nous tablons désorm ais sur une prem ière hausse du taux de refinancem ent en juin 2011 (contre décem bre 2010 initialem ent). Les prem ières interventions de la BCE ont perm is aux m archés de se stabiliser. La norm alisation du m arché m onétaire devrait pouvoir reprendre graduellem ent au second sem estre et la BCE devrait l’accom pagner en réduisant à nouveau les m ontants des prêts alloués aux banques et leurs m aturités d’ici la fin de cette année. Malgré l’arsenal «nucléaire» m is en place par la BCE, l'arrivée à échéance au 1er juillet du prem ier prêt à un an pour 442 Mds d'euros pourrait bien exercer des pressions à la hausse sur les taux interbancaires à court term e. Royaume-Uni Taux de base 0,50 -50 pdb Statu quo en 2010 5 mars 09 Le taux directeur de la BoE a été abaissé à 0,5% lors de la réunion du 5 m ars 2009. Nous pensons qu'il a atteint son plancher et qu'il devrait se m aintenir à ce niveau en 2010. Le program m e d’achats de titres (Asset Purchase Facility ) de la BoE, porté à 200 Mds de livres le 5 novem bre 2009, a été finalisé au m ois de janvier 2010. La BoE a, depuis, m aintenu le statu quo sur son taux et sur la taille du program m e d'achats de titres dont elle continue d'évaluer l'im pact sur l'activité, la m onnaie et le crédit. Le Royaum e-Uni est sorti de récession au T4 2009 (progression du PIB de 0,4% t/t) et la poursuite de l'am élioration a été confirm ée au T1 2010 (progression du PIB de 0,2% t/t). Dans ce contexte, la BoE devrait privilégier le statu quo en 2010. Asie-Pacifique Japon Taux directeur 0,10 -20 pdb Statu quo en 2010 19 déc 08 Le principal taux d'intérêt directeur reste à 0,10%. Le jugem ent de la BoJ suivant lequel la reprise économ ique japonaise suit son cours reste inchangé depuis fin 2009. Confrontée à une situation de déflation avérée, elle a m is en oeuvre des m esures de politique m onétaire non standard. En m ars, elle a doublé le m ontant de la facilité de refinancem ent à 3 m ois, au taux de 0,1%, avec une enveloppe globale de 20 Trn JPY. Le fonds dédié au financem ent des entreprises reste en place jusque fin m ars 2010 et l'élargissem ent de la gam m e des collatéraux acceptés pour les opérations de Repo court jusque fin 2010. En avril, elle a annoncé réfléchir à de nouvelles m esures. Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet, Rubrique Etudes économiques, page Perspectives prévisions. Semaine du 17 au 21 mai 2010 6
  • 7. Indicateurs à suivre Semaine du 24 au 28 mai 2010 Lundi 24 Royaume-Uni : Comptes nationaux (cvs) 09 T3 09 T4 10 T1 US - Ventes de logements anciens (cvs) PIB (t/t, %) -0.3 0.4 0.2 0.3 févr mars avr millions d'unités (taux annuel) 5,01 5,35 5,62 (a/a, %) -5.3 -3.1 -0.3 -0.2 (m/m, %) -0,8 6,8 5,0 La deuxième estimation du PIB pour le premier trimestre (a/a, %) 6,8 16,1 19,6 2010 nous fournira la décomposition de la croissance en US - Ventes de logements neufs (cvs) termes de demande (l’estimation préliminaire donne uni- févr mars avr quement la décomposition sectorielle de la production). milliers d'unités 324 411 419 L’ONS a déjà indiqué que la croissance sera révisée à la (m/m, %) -4,1 26,9 2,0 (a/a, %) -8,5 23,8 21,4 hausse de 0,1 pp sur la base des données de la production Les ventes de logements dans l’ancien devraient progresser industrielle. L’investissement et la consommation devraient à 562 000 unités en avril (consensus : 5,6), une hausse en contribuer positivement, tandis que le déficit extérieur ligne avec celle de 5,3 % sur le mois de mars de l’indice des devrait au contraire peser sur la croissance. promesses de ventes. Après leur bond de 27 % sur le mois Mercredi 26 de mars, nous tablons également sur une hausse des ventes de logements dans le neuf, mais plus modeste (+2 % US - Commandes de biens durables (cvs) févr mars avr sur le mois, chiffre à paraître mercredi 26 ; consensus : commandes (m/m, %) 0,5 -1,2 1,6 420k). Le fait est que le marché immobilier résidentiel (a/a, %) 14,0 16,0 16,0 bénéficie de facteurs de soutien fondamentaux et hors transports (m/m, %) 2,1 3,7 0,4 temporaires : aux conditions d’accès à la propriété favora- (a/a, %) 9,8 18,0 18,5 bles (prix et taux bas), pour ceux qui ont accès au crédit, Les nouvelles commandes de biens durables devraient s’ajoute l’impact positif du crédit d’impôt aux primo et rebondir de 1,6 % sur le mois d’avril (consensus : +1,4 %). secondo-accédants. En effet, les commandes dans le secteur des transports devraient corriger leur chute du mois de mars, grâce Mardi 25 notamment à Boeing, dont les recettes devraient augmenter US - Confiance des consommateurs (cvs) en avril malgré un carnet de commandes moins fourni qu’en mars avr mai mars (34, contre 43 avions). Hors transport, la hausse des indice du Conference board 52,3 57,9 59,0 commandes devrait être plus modeste (0,4 % sur le mois ; L’enquête de confiance des ménages du Conference consensus : 0,6 %). Board devrait légèrement se redresser en mai, de 57,9 à 59,0, suite à l’amélioration récente des conditions sur le Jeudi 27 marché du travail (consensus : 59,0). Les Américains ont Allemagne - prix à la consommation de plus renoué avec un comportement plus dépensier, ce mars avr mai CPI (m/m, %, ncvs) 0,5 -0,1 0,0 qui est également positif pour la reprise. Nous serons (a/a, %, ncvs) 1,1 1,0 1,1 particulièrement attentif au jugement porté par les Les données préliminaires de l’inflation allemande en mai ménages sur le marché du travail car il sera un bon donneront une première idée de la tendance pour l’en- indicateur du chiffre d’emploi du mois de mai. semble de la zone euro. C’est notamment en Allemagne que l’effet du décalage des vacances de Pâques a été le UEM - nouvelles commandes plus fort sur les deux derniers mois, avec un rebond janv févr mars attendu ce mois-ci sur l’inflation sous-jacente. L’inflation nvelles commandes (m/m, %) -1,3 1,7 2,0 totale devrait elle aussi poursuivre sa remontée, la baisse (a/a, %) 10,4 12,4 14,5 des prix du pétrole étant largement compensée par le décrochage de l’euro sur le mois. 2005=100 UEM : commandes à l'industrie Vendredi 28 140 US - Revenu et consommation des ménages (m/m, cvs) 130 févr mars avr consommation 0,5 0,6 0,2 120 consommation réelle 0,5 0,5 0,3 taux d'épargne 3,0 2,7 2,9 10 1 Le revenu avant impôt est attendu en hausse de 0,4 % sur le mois d’avril (consensus : +0,5 %), porté en particulier par 100 l’augmentation de 0,3 % du salaire horaire nominal. La 90 consommation des ménages augmenterait, elle, de 0,2 %, soutenue par les dépenses en biens non durables et en 80 services (consensus : +0,3 %). Les ventes de détail hors 05 06 07 08 09 10 automobile ont en effet progressé de 0,4 % en avril. En A llemagne France Italie revanche, la consommation en biens durables devrait So urce : Euro stat, Crédit A grico le S.A . baisser en lien avec la chute de 4,8 % des ventes de Les commandes à l’industrie ont rebondi dans la majorité voitures. Le déflateur sous-jacent de la consommation des pays en mars, confirmant ainsi l’amélioration de la devrait rester inchangé sur le mois d’avril, comme cela a été demande adressée aux entreprises de la zone euro sur le cas pour l’indice sous-jacent des prix à la consommation fond de baisse de l’euro. En Allemagne, les nouvelles (CPI). En glissement annuel, l’inflation ralentirait à 1,1 %. commandes ont affiché une hausse record de 5% sur le mois. La hausse a été plus modérée, de l’ordre de 1% dans les autres pays. En conséquence, nous tablons sur une progression de l’ordre de 2% pour l’ensemble de la zone euro. Semaine du 17 au 21 mai 2010 7
  • 8. Indicateurs à suivre Indicateurs à suivre – semaine du 24 au 28 mai 2010 Lundi 24 m ai Etats-Unis m ars avr 16:00 ventes de logements anciens, mln t.a. 5,35 5,62 16:00 ventes de logements anciens, m/m 6,8 5,0 Mardi 25 m ai Italie avr m ai Etats-Unis févr m ars 09:30 enquête auprès des ménages 107,9 109,0 15:00 indice Case-Shiller 20, a/a 0,6 2,4 Royaum e-Uni T409 T110 16:00 confiance des consommateurs 57,9 59,0 10:30 PIB t/t 2e estimation 0,4 0,3 10:30 PIB a/a 2e estimation -3,1 -0,1 UEM févr m ars 11:00 nouvelles commandes m/m 1,5 2,0 Mercredi 26 m ai France avr m ai Etats-Unis m ars avr 08:45 enquête dans l'industrie 97,0 98,0 14:30 commandes de biens durables, m/m -0,6 1,6 France m ars avr 14:30 commandes de biens durables hors transport, m/m 3,5 0,4 08:45 consommation des ménages, m/m 1,2 0,5 16:00 ventes de logements neufs, '000 411 419 16:00 ventes de logements neufs, m/m 26,9 2,0 Jeudi 27 m ai France avr m ai Etats-Unis 09-T4 10-T1 08:45 confiance des ménages -37,0 -35,0 14:30 PIB, chiffre avancé, t/t t.a. 5,6 3,3 Italie avr m ai 09:30 enquête ISAE dans l'industrie 85,5 86,0 Allem agne avr m ai 12:00 IPCH Flash, a/a 1,0 1,1 Vendredi 28 m ai Espagne avr m ai Etats-Unis m ars avr 09:00 IPCH, a/a 1,6 1,6 14:30 revenu avant impôt, m/m 0,3 0,4 14:30 consommation des ménages, m/m 0,6 0,2 14:30 déflateur sous-jacent, m/m 0,1 0,0 Etats-Unis avr m ai 15:45 PMI Chicago 63,8 62,0 Etats-Unis m ai m ai 15:55 confiance consommateurs (F, Univ. Michigan) 73,3 73,3 Pôle Etudes Economiques Groupe - Crédit Agricole S.A. 75710 Paris cedex 15 - Fax : +33 (0)1 43 23 58 60 Directeur de la publication et Rédacteur en chef : Jean-Paul Betbèze Réalisation et Secrétariat de rédaction : Fabienne Pesty - Contact : publication.eco@credit-agricole-sa.fr Internet : http://www.credit-agricole.com - Etudes Economiques Abonnez-vous gratuitement à nos publications électroniques Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d’être modifiée à tout moment sans notification. Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l’information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager la responsabilité du Crédit Agricole S.A. ou de l’une de ses filiales ou d’une Caisse Régionale. Le Crédit Agricole S.A. ne garantit ni l’exactitude, ni l’exhaustivité de ces opinions comme des sources d’informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d’informations soient réputées fiables. Ni Crédit Agricole S.A., ni une de ses filiales ou une Caisse Régionale, ne sauraient donc engager sa responsabilité au titre de la divulgation ou de l’utilisation des informations contenues dans cette publication. Semaine du 17 au 21 mai 2010 8